1984
Et si on habitait Océania?
1984 est un roman qui a été écrit peu après la deuxième guerre mondiale par Georges Orwell relatant une histoire dystopique: Winston Smith est âgé de 39 ans et est citoyen d’Océnia, l’un des trois méga-continents (Océania, Eurasia, Estasia) quotients de la division du territoire de la terre. Océania est dirigé par le Parti qui est lui même orchestré par Big Brother qui martyrise son peuple (pénuries, excès de travail etc.). Dans cette société, le Parti est intransigeant: le moindre signe de rébellion est très sévèrement puni. Les contrôles sont intenses (télé-écrans, hélicoptères, patrouilles etc.).En effet, si la liberté d’expression est proscrite, la liberté de penser l’est aussi. Ainsi, le moindre froncement de sourcil ou le moindre signe de non approbation est punissable. Malgré les lavages de cerveau et la propagande intensive, même sous la menace de se faire torturer Winston, lui, n’approuve aucunement l’idéologie du Parti. Mais comment survivre dans cette société dont le slogan est: la guerre c’est la paix . La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ?
Très rapidement je me suis demandé : Et si j’habitais Océania? Et si je vivais aussi dans ce monde ? Ce livre m’a fait beaucoup réfléchir sur ces questions. En fait, j’espérais justement avoir ce genre de réflexion à la fin de ma lecture. Il est vrai que l’univers dystopique imaginé par Orwell est tout à fait propice à ce genre d’interrogation. En effet, la narration volontairement froide, lente presque dépressive reflète bien l’univers dans lequel Winston Smith vit. Au fil de ma lecture, il m’a été aussi intéressant de constater à quel point cet ouvrage résonnait comme un avertissement. En comparaison avec notre société actuelle, les « télé-écrans » contrôlant sans relâche le moindre des gestes ainsi que les moindres paroles, harcelant ainsi parfois son propriétaire, n’ont rien de si différent par rapport aux réseaux sociaux d’aujourd’hui. En guise de mise en garde, Orwell dénonce aussi le sempiternel besoin de pouvoir que l’humain possède ainsi que la fragilité de nos démocraties face à ce même besoin de pouvoir.
Voici donc pourquoi ce roman a été intéressant pour moi, malgré la terrible vie de Winston Smith que George Orwell décrit.