Persepolis l’integrale
Iranienne en Autriche, occidentale en Iran
Persepolis est une bande-dessinée autobiographique composée de 4 tomes. Celle-ci a été réalisée par Marjane Satrapi entre 2000 et 2003. L’auteure, alors âgée de 36 ans, reçut de nombreuses distinctions, notamment en 2005 lorsqu’elle remporta le prix du meilleur roman graphique grâce à son tome 2. Satrapi fut aussi plusieurs fois félicitée pour ses dessins en noir et blanc. En 2007, emportée dans son élan, elle réalisa avec l’aide de Vincent Paronnaud l’adaptation cinématographique de Persepolis.
Tome 1: Tout commence en 1979 en Iran. Marjane a 9 ans et passe une vie tranquille de petite fille. Cependant, elle vit dans un environnement très politisé et des tensions approchent. Ce premier tome narre principalement, les réactions et les interrogations de la jeune fille face aux privations et aux changements en général qu’annonce la révolution islamique iranienne.
Tome 2 à 4: (Afin de d’éviter de spoiler les lecteurs sur les détails croustillants que renferme cette histoire, mon résumé sur les derniers tomes sera volontairement bref.) La guerre est un des principaux thème du tome 2. C’est aussi, avec les pénuries, les privations, la raison qui incite les parents de Marjane à l’envoyer en Autriche. Là-bas, elle peine à trouver sa place principalement à cause de ses origines, déménage souvent, vit des séparations et finalement retourne à l’âge de 25 ans en Iran. Un retour qui mettra un point final à cette série.
La première chose qui m’a frappée en ouvrant cette bande-dessinée, ce sont les dessins. En noir et blanc, ils sont d’une simplicité étonnante. N’entendez pas par là que je les considère comme de vagues croquis effectués au crayon à papier. Au contraire, je trouve que ceux-ci sont probablement la vision simple, à l’instar des dessins, et précise que Marjane avait de l’environnement qui l’entourait. Cela apporte une certaine authenticité. Deuxièmement, je me suis très vite attaché au personnage de Marjane et par conséquent à son histoire. En effet, à travers son récit, on peut y lire une certaine souffrance. Notamment lors du décès de certains de ses proches. On peut aussi déceler de la solitude pendant les années vécues en Autriche. J’ai aussi beaucoup apprécié le courage avec lequel elle témoigne dans son récit. Car, nul doute, la reconstitution d’une partie de sa vie, pas toujours facile, a dû lui faire couler quelques larmes. Tout comme moi, à l’écoute de son récit émouvant.
Tout cela ainsi que l’ensemble des émotions que m’a apporté cette oeuvre autobiographique, ont fait que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire l’intégrale de Persepolis.