J’enrage ! En cherchant un peu, tous les "experts" disent que ce livre n’est pas un bon livre. « M’en fous ! ». Si j’y trouve mon plaisir, moi !... Il se trouve qu’après avoir refermé le livre précédent, plutôt sérieux, on peut éprouver le besoin de décompresser avec une lecture simple et agréable. Et voici que tombe à pic un bouquin sympa, qui n’a parait-il aucune valeur littéraire, qui multiplie les défauts et les erreurs aux yeux des initiés mais qui déborde d’humour et de fantaisie, qui ne se prend pas la tête et qui fait sourire plusieurs fois par page !
Au début !
L’héroïne est amnésique. Il parait que c’est facile de jouer avec la mémoire de ses personnages. Bon, ça pourrait être dramatique. C’est rigolo. L’action se passe à Paris « Je savais que c’était la France parce qu’on m’avait dit que c’était la France » mais elle a l’accent irlandais, donc elle n’est pas d’ici. « Mes dents avaient la couleur du papier sulfurisé, il était donc peu probable que je sois américaine » évidemment, tout le monde sait que les américaine ont un sourire Ultra Bright ! Elle travaille dans un restaurant sous les ordres de Ségo, la cheffe qui lui apprend tout ce qu’il faut savoir au sujet des « gumes » : « Je finis bientôt par connaître tous les les gumes. » Par exemple : « Lobberjean est violette et brillante. » Alors, c’est vrai que c’est facile, mais quand on a envie d’une lecture « facile » et qui, en plus, met de bonne humeur, on est heureux !
Au début !
Et puis, la gamine cesse de jouer avec les mots, et c’est déjà moins drôle.
Et puis elle pense reconnaître un homme de sa « vie d’avant », elle veut le retrouver pour savoir et ça tourne à l’obsession et ça tourne au harcèlement…
Et sa tête bat la chamade, et la nôtre avec, on ne sait plus RIEN !
Qu’est ce qui est imaginaire ?
Qu’est ce qui est souvenir ?
Qu’est ce qui est maintenant ?
Qu’est ce qui est « avant » ?...
Et ce n’est plus drôle du tout.
Complètement largué, j’ai décroché et me suis totalement désintéressé du sort de notre psychopathe pour aller voir ailleurs.
Alors j’enrage, parce que je rejoins la cohorte des lecteurs qui n’ont pas aimé ce livre, même si mes raisons sont, semble-t-il, différentes des leurs.