Ne lisez pas ce livre pour commencer l'œuvre de Bolano... Le texte se présente sous forme de chapitres-poème en prose, selon un rythme qu'on peut retrouver dans la Piste de Glace, mais même à l'intérieur de ces courtes unités les phrases paraissent coupées les unes des autres. Seules les récurrences de motifs (un nain, une fille rousse, des applaudissements) permettent de croire qu'il y a une unité qui serait, disons, de celle qu'on attribue aux constellations. La sensation, à la lecture, est donc hypnotique, l'ambiance cauchemardesque, et l'arrière-goût obsédant. Il y a toutefois un peu de pornographie, je dis ça comme ça.