Bon ça m'arrive presque jamais de pas finir un livre mais là ...
Margaret Atwood connaît un engouement depuis la sortie de la série La Servante Écarlate, et tous ces livres sont maintenant des succès. Mais il est vrai qu'on attend aussi quelque chose d’époustouflant d'elle.
Alors ici c'était prometteur, le synopsis m'a énormément plu, post-apocalyptique, dystopie avec une solution qui parait "idyllique" mais qui va s'avérer horrible ... Une cité dans laquelle vous aurez une maison et un emploi, protégée par des remparts contre les pillards, mais en échange vous devrez passer un mois sur deux en prison. Je me suis dit "waw une dystopie avec une critique anti-carcérale!" ça avait l'air génial!
Et en fait, désillusion totale ... l'histoire traîne en longueur et se focalise seulement sur les petites querelles et autres du couple hétéro au centre de l'histoire. C'est tellement boring. Mais si ce n'était que ça, finalement j'ai trouvé ça vraiment dérangeant cette fameuse prison où ils doivent passer un mois sur deux, pas dérangeant en mode bonne dystopie "olala je veux vraiment pas de ce futur là ça fait trop flipper!", mais dérangeant car il n'y a aucune critique de la prison et de l'enfermement qui est faite. On a l'impression que, normal, les gens passent un mois sur deux à faire des mots-croisés et lire des bouquins dans leur cellule, que ça offre un peu de repos et que c'est limite mieux là-bas qu'être entrain de me disputer avec ma copine. LoL!!!! J'ai trouvé ça de un hyper fade et de deux problématique. Ca aurait été un si beau terreau pour monter une belle critique de la société carcérale dans laquelle nous sommes, pour dire que non la prison n'est en rien une solution, que dès que tu files un uniforme à un homme il prend du pouvoir et il est capable de faire n'importe quoi, dont d'être très violent. Vu que dans cette ville, les habitant.es ont été tirés au sort pour être soit prisonnièr.e soit maton.e, ça aurait pu dérailler, il aurait pu avoir des rapports de pouvoirs décrit, et ça aurait été interessant merde ! A la fin il aurait pu avoir une énorme émeute et iels auraient brûlé la prison et danser autour en criant vive l'anarchie!, par exemple. (bon j'exagère un peu mais vous voyez où je veux en venir ...)
Du coup j'ai continué à lire péniblement ce livre en me disant à chaque chapitre que ça allait peut-être évoluer, que ça allait quitter la tête de ce vieux mec qui fantasme sur sa voisine pendant des pages, mais j'ai abandonné. Aussi j'en ai parlé à des copines qui l'avait lu pour demandé si y'avait un changement à un moment (j'étais à la moitié du livre) mais elles m'ont dit que non, avec une mine attristée.
Et voilà déso Margaret mais c'est pas parce que tu as écrit une super dystopie féministe dans les années 80 que tu en est la reine maintenant !!! (et c'est peut-être ma faute d'avoir caler ça sur toi aussi j'avoue)