Dawa : en arabe, invitation au non-musulman à écouter le message de l'islam. En langage courant, signifie la plupart du temps, "gros bazar".
Ici, c'est l'histoire complexe de deux hommes marqués par leur enfance, chacun ayant un compte à régler, et œuvrant dans l'ombre pour y parvenir, sans jamais dévier de leur obsession. Autour d'eux, des politiciens englués dans leurs combines, obligés de pactiser avec d'obscures puissances pour obtenir l'essentiel : l'argent. Ou refusant lesdites combines, et voyant leurs secrets dévoilés en tribune... une journaliste, intègre mais soucieuse de ne pas se laisser distancer ; la population douloureuse des 3000, à jamais parquée, espérant toujours voir se lever le soleil. La lumière : voilà ce qui manque dans ce roman si sombre, si triste, fulgurant, si proche de l'actualité, où un groupe de jeunes (sans avenir ? qui rêvent de gloire ? manipulés ? on ne sait pas) décident d'aller faire exploser des lieux publics parisiens, un vendredi 13.