J'ai lu ce livre très rapidement, ayant accroché à l'histoire et désirant connaître la fin.
Par contre, le style de Jean-Christophe Rufin "de l'Académie française" m'a vraiment irritée par moments, ou fait franchement rire. La plupart du temps, l'action et les personnages sont (d)écrits sobrement, efficacement, mais on peut aussi lire des phrases telles que :
"Devant elle, brillait la tache jaune pâle d'un citron pressé" :-))
"Ce volcan noir crève comme un mauvais furoncle sur la gangrène d'un désert de basalte"
"Avec son énorme museau plein de poussière, ses deux antennes plantées de chaque côté du capot comme des moustaches de chat, son dos bâché ondulant au vent comme l'échine d'un grand félin, le camion était une vraie bête du désert, glissant entre le sable et l'air qui tremblait de chaleur, fendant l'immensité, à la recherche d'une impossible proie" !!!
Finalement, le proverbe sénégalais cité dans le livre : "Un chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut pas suivre deux chemins à la fois" résume bien mes impressions devant ce livre : on ne peut pas à la fois écrire un roman d'espionnage et tenter des phrases d'académicien !
Bref, un Rufin un peu raté d'après moi, qui, si mes souvenirs sont bons, avais bien apprécié les précédents (Sauver Ispahan, L'Abyssin, Globalia, Rouge Brésil)