Contre les tartes à la crème de patriarcat, ou de domination masculine qui n'ont que peu de fondements autres qu'idéologiques, Peggy Sastre offre une vision darwinienne de la situation.
Pourquoi l'homme chercherait-il à dominer la femme? Pourquoi les hommes conspireraient tous contre les femmes pour une question de pouvoir? Et pourquoi le pouvoir?
Comme le livre sur le viol de Thronhill et Palmer, se placer dans une réflexion évolutionniste, c'est inverser les postulats: il y a pouvoir, coercition, viol, violences sur les femmes parce qu'il y a le sexe. Et le sexe parce que nous sommes les rejetons de l'évolution. Evolution liée aux contraintes de l'environnement et de la compétition pour sa propre reproduction.
Ainsi, Peggy Sastre analyse les différences entre les sexes à la lumière des stratégies reproductives différentes entre les sexes. (la violence/le viol, les modes de jalousie...). La conclusion étant bien sûr qu'il n'y a pas de coterie masculiniste depuis les temps immémoriaux (il se pourrait même que les tendances de rapports hommes/femmes soient universels) qui mettent les femmes en esclavage mais un équilibre en terme de stratégie de reproduction dans lequel femmes et hommes trouvent les moyens de se reproduire dans un équilibre entre les coûts et les bénéfices (dans les rapports intrasexuels et intersexuels.)
Alors, elle est plutôt controversée surtout par les tenants de "la page blanche" qui postulent que l'homme a contratio des animaux sont purement influence sociale, la faisant complice des réactionnaires. Mais je trouve l'architecture de son propos probante. Surtout que (dévoilement) nous sommes aussi des animaux. Mais ça peut blesser l'orgueil de certains.