Proust à son apogée, entre combat dreyfusard et mondanités aristocratiques

3ème étape proustéenne.

La lecture est la continuité des 2 premiers tomes de l'ensemble A la recherche du temps perdu :

- Critique Du côté de chez Swann

- Critique d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs.

Allons à l'essentiel avec à nouveau les 2 "analyses" utilisées précédemment.

Le style Proust

Rien de nouveau par rapport aux ouvrages précédents : les phrases s'étirent sur de nombreuses lignes avec des disgressions à l'intérieur, qui risquent de perdre les lecteurs les plus étourdis.

Pour autant, j'ai trouvé que c'est le tome dans lequel Proust écrit le mieux sur le temps en incitant le lecteur à prendre lui-même le temps de lire son ouvrage.

Les détails et les anecdotes étirent la durée de l'expérience. Ainsi les mondanités d'une seule soirée chez Madame de Guermantes s'étendent sur une centaine de page.

L'humanisme chez Proust

Le Côté de Guermantes est cependant un ouvrage ancré dans son époque, plus que les autres.

- L'aristocratie française y vit ses dernières heures.

- Les prémisses du futur conflit franco-allemand y sont évoqués autant que la relation houleuse entre la France et l'Angleterre.

- Surtout l'auteur prend autant de plaisir à décrire de futiles conversations aristocratiques qu'à retranscrire des diatribes sur l'Affaire Dreyfus.

C'est pour moi l'aspect le plus passionnant du livre car on lit les retranscriptions des commentaires fictionnels des uns ou des autres comme un véritable reportage.

Bref du Proust dans le texte pour les amateurs de son style qui semble à son apogée.