L'héritier
Hum, le délicieux roman que vous n’allez pas pouvoir lâcher avant d’avoir achevé les dernières lignes… Deux époques et deux lieux s’entremêlent : Manhattan, 1969 et Dresde, février 1945. Dans un...
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le 1 oct. 2016
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Voilà un roman chaudement recommandé par tout un tas de personnes. Alors ça y est, je l'ai lu ; pourtant je ne comprends pas.
On a 2 personnages caricaturaux, binaires, manichéens, réclamant vengeance face aux horribles nazis, très riches, de bonne famille, un entrepreneur immobilier talentueux et une artiste torturée mais accomplie, qui, miracle, tombent fous amoureux, évidemment sur fond de secrets de famille pour faire mystérieux !
Alors là, autant l'avouer, je suis subjuguée (de tant de conneries). On a aussi une soeur hippie repentie, le meilleur ami ténébreux qui fait de la figuration, un chien insupportable avec un nom ridicule (Shakespeare), des parents sévères mais tellement justes et aimants...
Ceci n'est en aucun cas un roman -- je pense qu'il faudrait expliquer à l'auteur ce qu'est un roman -- mais un récit écrit a posteriori, avec une alternance de chapitres prenant place à 2 époques différentes (années 70 pour l'histoire d'amuuuur et 2nde Guerre mondiale pour les vilains secrets des gros méchants nazis). Franchement ce roman est une insulte à l'intelligence des lecteurs, aux écrivains qui se cassent le cul à écrire des intrigues et des personnages subtils, habités, originaux, venus du fond de leurs tripes.
Le narrateur (le jeune homme adopté donc) n'est pas crédible dans la peau d'un homme (genre il fait jouir sa meuf...), ne montre rien mais explique tout, avec un vocabulaire grossier, tranché, caricatural ("il a su qu'elle disait la vérité"... ah bon eh bien il est très fort, super, on peut s'arrêter là alors), les deux histoires entremêlées, c'est-à-dire l'histoire d'amour et les origines possiblement nazies du père du jeune homme, qui aurait été le bourreau de la mère de la jeune fille à Auschwitz..., n'ont que peu d'intérêt, du moins telles qu'elles sont racontées : pas de surprise, degré zéro de l'écriture et de la subtilité psychologique, tout est schématique et approximatif, l'auteure ne connaît rien à la Seconde Guerre mondiale, elle fait du name dropping (Donald Trump fait une apparition grotesque), tout a lieu dans un entre-soi aseptisé et bien-pensant sur la 5e Avenue (quelle originalité), le narrateur est un dieu du sexe mais un bourreau des coeurs, la nana est froide comme la pierre mais quand même elle est tellement belle, c'est LFDMV ("La Femme De Ma Vie, dénommée ainsi dans tout le livre, mon Dieu ce que c'est pathétique)... Ah et j'oubliais les serviteurs, tellement parfaits qu'ils n'ont pas d'existence propre, ils sont nés pour faire la déco et le ménage chez notre grand héros national.
Franchement je savais que le Prix de l'Académie française était un prix de seconde zone, mais là je suis très en colère parce qu'on ne peut pas appeler décemment ça de la littérature, c'est un fourre-tout de clichés débiles sur fond de pseudo amour et de méchants nazis...
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le 8 déc. 2018
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