Suite et fin de Métaquine et j'en sors à vrai dire un peu déçu. Ouais par moments, j'ai du m'accrocher pour finir (840 pages, tout de même). L'ensemble a bien sur des qualités, mais sans doute Rouiller s'est il montré un peu trop ambitieux, dans le style "j'aspire à l'universel" : le tome 1 part comme une critique sociale (en tabassant fort l'industrie pharmaceutique en particulier) et le deux vire carrément hard science, avec univers virtuels et mondes parallèles, principe d'incertitude d'Heisenberg et chat de Schrödinger en prime.
Du coup, on ne sait plus très bien où on en est; ça traine par moment en longueur et le rapport avec le médicament titre, la Métaquine s'estompe au fur et à mesure que le lecteur avance vers le dénouement. Et le ton, un peu provo anar sur les bords, finit par lasser au bout d'un certain temps.
Bon, ça c'était pour le négatif. Mais le scénario, quoique sacrément embrouillé, retombe finalement plutôt bien sur ses pattes (comme on le pressentait tout se dénoue à la Guillane), avec une fin, donc, réussie. Une conclusion humaniste sur le mode "le monde est ce que nous en faisons" plutôt sympa. Au bémol près sur le ton (voir ci-dessus), la narration est plutôt réussie avec les six personnages qui se passent la balle. Ainsi, je crois que la saga "Métaquine" mérite le détour pour qui est prêt à entrer dans ce style de bouquin. Mais attendez-vous à y passer du temps et prenez, par précaution, un peu de bicarbonate pour la digestion intellectuelle...
Ci-dessous le lien vers ma critique du premier tome :
https://www.senscritique.com/livre/Metaquine_Indications/critique/101917394