Chronique complète :
https://sunread26.wordpress.com/2023/01/17/ne-renonce-pas/
Extrait :
Seconde lecture de l’autrice pour moi, avec un roman d’un tout autre style, gagner en format numérique à son concours. L’intrigue parle à chacun d’entre nous tant le harcèlement est omniprésent dans notre quotidien (et ce, même au travail), ce roman est donc assez poignant, et peut être difficile à lire pour les plus sensibles d’entre nous, puisque les conséquences du harcèlements sont également évoqués. Pour ma part, j’ai eu un peu de mal à me lancer, mais après quelques chapitres, j’ai finis par me laisser porter, la curiosité et l’envie de connaître la suite ayant pris le dessus sur les mauvais souvenirs. Et cette envie, c’est grâce à la narration proposée par l’autrice, qui rend la lecture bien plus aisée, notamment grâce aux indices laissés ici et là pour voir où elle souhaitait nous emmener.
L’intrigue commence avec un petit prologue assez mystérieux, et qui ne révèle pas grand chose de l’intrigue, mais qui peut faire naître un peu de curiosité pour la suite. La suite qui elle, pour sa première partie, fût certainement la plus dure à lire à mes yeux, le personnage de Thomas étant totalement horrible pour moi. Mais je pense que c’est volontaire, qui ne pourrait pas détester le personnage en voyant et ressentant ce qu’il fait ! Et c’est là qu’on voit le travail de narration bien maîtrisée de l’auteur, car malgré que j’ai pensée ne jamais pouvoir ressentir de l’empathie pour lui, et bien au final, ce fût le cas ! Certes, ça ne change en rien ce qu’il a fait, mais par ce biais, l’autrice montre, que la limite entre harceleur et harcelé est très fine, et qu’il est facile de basculer d’un côté comme de l’autre. L’importance de certains événements dans la vie d’un enfant peu également le faire basculer d’un côté ou de l’autre, et au final, il en paiera toujours le prix.
On a tous connu, ou vécu ce genre de situation, que se soit en tant que victime, observateur inactif ou coupable. Je n’ai aucune honte aujourd’hui à dire que oui, j’ai été harcelée, tant par des élèves que certains professeurs (et ce même en étude supérieur). Je ne l’ai pas été au même niveau que dans le roman, mais tout ça m’a quand même laissée une trace, notamment du côté de ma confiance en moi qui est telle un vase rafistolée au scotch… J’ai même compris, bien plus tard, que même au primaire j’avais été légèrement harcelée (mes « amis » me surnommées triple cheese burger, et n’ayant jamais mis les pieds au McDo, j’ignorais ça signification et tant mieux). Même une simple remarque peut changer les choses, c’est pourquoi, surtout lorsqu’on se rapproche de la majorité ou que l’on est adulte, il faut savoir mesurer ses mots et ses gestes. Chose que Thomas aura appris de la pire des manières, il faut bien l’admettre.
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