Après tant de critiques, généralement positives, de Nos étoiles contraires, je me demande ce que je pourrais bien encore ajouter. Pourtant, je le fais.
Beaucoup de ceux qui ont aimé le livre disent avoir pleuré. Ce n'est pas mon cas. Pas que je ne me sois pas attachée aux personnages. Je n'ai pas pleuré et c'est comme ça, peut-être le manque de violons (NB : je n'ai pas vu le film).
Ce que j'ai aimé dans le roman de John Green, c'est que Hazel reste assez réaliste, terre à terre face à sa maladie. Elle ne s’apitoie pas sur son sort et ne se voit pas comme l'enfant cancéreux se battant héroïquement contre sa maladie. Le ton n'est pas mélo-dramatique, sauf peut-être un peu à la fin.
Après le retournement de situation,
j'ai vraiment pensé qu'Hazel allait être la première à mourir
j'ai eu l'impression que l'histoire s'accélérait. J'avais même pensé que la fin serait telle la fin du roman -fictif - préféré d'Hazel
(se terminant au plein milieu d'une phrase, signifiant la mort du personnage, il n'en est rien)
Bref. J'ai littéralement dévoré le livre. La lecture est fluide et peu se faire d'une traite. Au niveau de l'histoire, les détracteurs disent qu'elle est banale ou qu'elle ne reflète pas la réalité, qu'Augustus n'est qu'un gros prétentieux et Hazel une gamine. Mais ce qu'ils oublient, c'est que :
a) ce sont des adolescents et dans ce sens, ils sont assez bien dépeints.
Même le fait de coucher ensemble seulement deux pages après s'être embrassés. N'oubliez pas que les jeunes de 16-17 ans puceaux, et surtout ayant une espérance de vie très limitée, doivent probablement avoir des hormones qui les travaillent beaucoup et s'il y a bien une chose qu'ils voudront avoir expérimenté avant la mort, c'est certainement le sexe.
b) ce n'est pas parce qu'ils sont cancéreux qu'ils doivent être devenu précocement mature ou se poser en héros bravant courageusement la maladie. Le cancer, c'est pas joli joli et Green décrit bien comment ce bâtard s'y emploie pour vous dégrader à petit feu de l'intérieur (du moins je l'imagine car je n'ai encore jamais connu quelqu'un atteint d'un cancer).
c) c'est un roman ! Donc, pas la réalité. Quelle importance alors qu'on puisse y croire ? Green le dit lui-même, tout n'est pas vrai dans l'histoire et il a délibérément modifié ce qui se passerait dans la vrai vie d'un point de vue médical quand ça l'arrangeait (lisez à ce propos les remerciements).
Bon, tout ça pour dire que j'ai bien aimé le livre.