La nouvelle commence de manière assez consensuelle pour le genre à cette époque : une caricature de la société contemporaine où tous les torts de l'homme sont exacerbés. Nous gaspillons, nous sommes égoistes, la société est inégalitaire et nous tuons la terre à petit feu avec nos déchets ! Le texte ne gagne un peu de puissance que remis dans son contexte, en 1969 les idées écologistes n'étaient pas aussi en vogue qu'aujourd'hui. L'objectif de la collection Dyschronique est atteint, on nous avait prévenu et pourtant en 45 ans nous n'avons rien fait (ou presque).
Passé cet aspect vaguement visionnaire de l'oeuvre, on risquerait l'ennui si l'auteur ne prenait le parti dans la seconde moitié de l'ouvrage de plus se concentrer sur l'aspect psychologique de la fin du monde. Avec qui et comment est-ce que je souhaite finir ? Le titre de l'oeuvre prend tout son sens et nous fait nous sentir tous petits face à l'immensité de notre planète.
À lire pour la reflexion en avance sur son temps et pour la psychologie des personnages.