A glister in the darkness
Lecture Commune avec Chat de bibliothèques et Cryssilda
Dans l’Intraville, presqu’île de brouillard et de vapeurs toxiques, des adolescents disparaissent. Leonard, 14 ans, ne cède pas au désespoir, il dévore les livres et la vie.
Grâce au challenge, Un an en Écosse, je découvre encore un auteur.
L’univers de Scintillation est sombre, l’Intraville est un lieu de tous les désespoirs. Une usine chimique a pollué les alentours et les esprits. Les hommes, jeunes comme âgés, meurent sans que l’on sache leur maladie. Leonard, c’est la lueur d’espoir, il croque la vie : les filles, les livres.
John Burnside nous plonge dans un univers assez spécial où l’on ne sait ce qui est réel ou imaginaire. On peut en être dérouté.
L’enquête sur la disparition des enfants est mené par Leonard, son ami Liam ayant disparu, il en cherche la cause. On sait dès le départ que l’enquête est corrompu par Brian Smith, de l’Extraville qui dirige le policier Morrison.
Mené avec un style poétique, Scintillation nous hypnotise.
Je suis contente d’avoir lu un Burnside, son style me marquera. Quant à l’intrigue, elle est trop spéciale pour l’avoir adoré.
Extraits :
C’est ainsi que ça se passe : les morts s’en vont dans leur solitude, mais les jeunes morts restent avec nous, ils colorent nos rêves, ils nous poussent à nous interroger, à nous étonner d’être assez malchanceux, maladroits, ou platement ordinaires pour continuer sans eux. (p.67-68)
Le bonheur est toujours entaché d’autre chose : souci, peur ou juste la sensation idiote qu’on ne le mérite pas vraiment et que c’est donc sans doute une sorte de piège. (p.149)
On dit que, pour rester en vie, il faut aimer quelque chose. Quoique aimer ne soit peut-être pas le bon moment, après tout. Peut-être faut-il être quelque chose. Pas une grosse légume ni le chéri de quelqu’un, rien de tel. Pas non plus futé, beau ou riche. Ni célèbre ou dangereux. Il faut simplement être. (p.304)