A Shanghai et à l'aube du XXI° siècle, Ni Ke, dite Coco, raconte sa vie de jeune femme écrivain sans complexe. Elle aime profondément Tiantian, un jeune peintre fragile et impuissant qui ne peut la satisfaire sur le plan sexuel. Aussi fréquente-t-elle Mark son amant allemand qui lui apporte ce que Tiantian ne peut lui donner. L'auteur nous entraîne à la découverte d'une Chine citadine très occidentalisée où une élite intellectuelle mord à la vie par tous les bouts, espérant marquer son époque, au risque de laisser les plus faibles et les plus fragiles sur le bord de la route.
Ce récit quelque peu autobiographique entraîne le lecteur dans les aspects les plus intimes de la vie de Coco (l'auteur ?). Laquelle reste sympathique et touchante malgré sa position écartelée entre son amour idéalisé pour Tiantian (de très belles pages d'un lyrisme poignant) et son désir charnel pour son amant (des descriptions d'un érotisme torride dans un langage très cru). Le tout, dans un microcosme d'intellectuels plutôt désœuvrés, d'artistes, de poètes, de littérateurs, de créateurs de mode... etc., comme il peut en exister dans toutes les capitales du monde occidental. Somme toute une histoire relativement banale qui doit avoir de l'intérêt principalement pour son auteur.