Ce sixième roman de Douglas Kennedy n'est pas le plus ludique, puisqu'il raconte la descente aux enfers d'une américaine ayant suivi à Londres son ordure de mari anglais, qui l'abandonne bien vite face aux tourments du baby blues.
Autant dire que "Une relation dangereuse" n'est pas un bouquin très joyeux, et que les femmes s'identifieront sans doute plus facilement que les garçons à cette tragédie intime.
Néanmoins, on reste captivé par cette histoire, transporté d'abord par la naïveté de l'héroïne, puis par le sentiment d'injustice face aux épreuves qu'elle traverse, et enfin par le procès final.
Les ressorts psychologiques sont finement analysés, de même que les différences culturelles entre les deux pays.
Un roman qui illustre bien les thématiques chères à Kennedy (comme la capacité des humains à se créer leurs propres prisons mentales), mais que je ne conseillerais pas pour découvrir son œuvre, en raison de son caractère sombre et pessimiste.