Un second volume qui m'a un poil moins emballé que le premier car il est plus centré sur deux moments et deux lieux précis là où Du côté de chez Swann vaguait plutôt d'un décor à un autre en s'intéressant à une multitude de personnages. Mais bon la prose de Proust est toujours aussi succulente même s'il faut parfois réprimer ses instincts anti-bourgeois, en effet il m'est plusieurs fois arrivé de relever le nez en me disant mais merde j'en ai rien à foutre de tous ces aristos et de ces états d'âme d'adolescent de fin du XIXe. Quoiqu'il en soit, ce volume suit l'intégration progressive du narrateur chez les Swann, et sa désillusion progressive envers leur fille Gilberte dont il est amoureux (désillusion causée par des motifs pour le moins spécieux) tandis que la seconde partie se déroule l'été dans une station balnéaire de la côte Normande où le narrateur fait la connaissance d'un peintre et se fait tourner la tête par les jeunes filles du titre. Même si mon intérêt a légèrement décru (alors qu'il s'agit du volume ayant dégotté le prix Goncourt, dommage), je reste étonné de la facilité avec laquelle j'ai été happé.