"J'ignore à quoi ressemble mon livre écrit d'un seul geste, d'une seule levée d'encre. J'ignore ce qu'il a pour plaire - pas d'intrigue, pas de nœud, pas de pelote sentimentale - mais je sais, je sens en lui une chose importante : un tendeur qui de la première à la dernière phrase tient le tout. Corde vibrante... au bord de rompre ?"
Voila les mots que Gilles Leroy place dans la bouche de Zelda Fitgerald dans son roman biographique, Alabama Song. Et c'est exactement ça.
Accordez-moi cette valse est un livre tendu, à l'écriture précipitée. C'est un style particulier, qui d'une certaine manière s'accorde avec l'histoire d'Alabama Beggs (entendre Zelda Sayre) belle du Sud qui connaitra l'amour et la haine, l'ascension et la chute, au bras de David Knight (entendre Francis Scott Fitzgerald).
Malheureusement, je n'ai pas pu m'empêcher tout au long de ma lecture de comparer l'œuvre de Zelda avec celles de son époux. Et face au magnifique Gatsby, son style raffiné, son intrigue passionnante, face à l'écriture sublime de Tendre est la nuit, Accordez-moi cette valse m'a paru laborieux, presque indigeste.
Et puis je crois que j'aime trop Francis Scott Fitzgerald pour aimer un livre où il apparait si odieux !