L'écriture de Stefan Zweig est tout bonnement passionnante. Il arrive à instiller une telle émotion dans son récit qu'il est très difficile d'en décrocher et qu'on lit donc le tout d'une traite.
Zweig est un poète, ses mots sont choisis et travaillés pour faire mouche, pour nous transporter grâce à un rythme enfiévré qui est entrecoupé de moments de répit lorsque le narrateur s'arrête pour réfléchir ou pour boire un verre de Whiskey.
C'est de passion dont Zweig nous parle dans ce roman, de la passion qui peut saisir un être jusqu'à ce qu'il en vienne à s'oublier lui-même.
Ici le personnage principal se perd dans cette passion de façon impulsive, sans raison apparente, de façon irréfléchie, pourrait-il sembler. Ce n'est pas à proprement parler de l'amour, c'est une obsession folle qui se mélange avec son rôle, son devoir, de médecin face à une personne qui requiert son aide.