Le chapitre introductif m’avait mi la puce à l’oreille. La suite a été à l’avenant.
Cette violence de plus en plus explicite et sexualisée en littérature devient ridicule. On a l’impression que le gore et l’outrance sont dans une surenchère absurde. Cela suscite des réactions des protagonistes complètement ridicules qui font retomber toute tension dramatique dans une dégringolade des épaules assortie d’un soupir.
Quel homme, amoureux comme il est présenté, couche quelques semaines après le double meurtre de sa femme et de son bébé, avec une prostituée, qui a de surcroît couché 3 jours avant avec le meurtrier et le donne comme argument pour la baiser ?
Quel père qui a encore le corps chaud de sa fille dans le salon dit platement que bon, le plus important c’est la tribu… pendant que ses hommes qui viennent de voir son cadavre sont à la cave en train de s’amuser pour passer le temps pendant que le patron cause affaire ?
C’est tellement peu crédible comme réactions que ma seule théorie c’est que l’auteur veut nous emmener sur la thèse des animaux plus humains que les humains eux même, et évidemment les humains sont bestiaux. Thème éculé s’il en est.
C’est donc après une énièmes scènes qui m’a semblée totalement improbable que j’ai laissé tomber.
Si l’idée de passer par le point de vu d’animaux peut sembler originale, en réalité je n’en retiens rien d’intéressant.
Beaucoup d’autres œuvres s’y sont attelées et ont bien mieux réussi selon moi.