Après cinq romans, vient le temps des confidences. Car le doute n’est pas permis, la narratrice qui répond au nom de Julia et dont le père porte un nom de famille très proche du héros de cinéma de sa mère, Gregory Peck n’est autre que l’autrice de Viviane Elisabeth Fauville !Alors que sa mère, Ann, vient d’être victime d’un accident vasculaire et qu’elle découvre à la fois le marasme des services de gériatrie et le labyrinthe dont on ne sort pas indemne quand il s’agit de trouver un établissement adapté pour une personne âgée dépendante, la vie de celle -ci est évoquée, depuis les origines. Cette anamnèse fait état d’une vie peu conformiste, d’un certain goût de l’indépendance et d’une audace assez remarquable. Cependant les conséquences de la pathologie vont aussi venir révéler des zones d’ombre…
Certes il ne s’agit pas d’un roman, et le récit s’apparente clairement à ce que les anglo-saxons répertorient sous le terme de narrative non fiction.
Cela n’est pas contradictoire avec le talent littéraire dont fait preuve l’autrice depuis ses premières parutions et on découvre avec plaisir ce parcours familial peu banal et si bien conté.