Le titre parle donc d’un article du code pénal qui dit en substance que le juge doit prendre ses décisions en son âme et conscience. Ce livre est donc un huis clos entre un juge et le présumé coupable d’un meurtre. Le héros a jeté par dessus le bord un agent immobilier véreux, sans autre forme de procès. Puis, pendant tout le livre, notre héros retrace les faits et décrit en long, en large et en travers ce qui s’est passé. C’est donc un très long monologue, qui rend assez peu crédible le roman, surtout dans cette forme aussi littéraire. Ceci étant dit, si comme moi on n’est pas trop à cheval sur ce genre de choses, on prendra beaucoup de plaisir à lire le témoignage poignant de cet homme bourru mais sincère, honnête et perclus de souffrance et de tristesse. Un monologue touchant et mélancolique, qui vise juste à de nombreuses reprises. Un roman certes pas très joyeux mais un rendu plutôt réussi au final.