Séverine, jolie jeune femme bourgeoise est mariée à Pierre, brillant jeune médecin à l'avenir prometteur. Tous deux s'aiment et forment le couple idéal, sur le papier du moins, car une ombre pèse sur le ménage, Séverine ne prend pas son pied au lit. À vrai dire, ce n'est pas elle que cela semble ennuyer le plus, elle est résignée, habituée à cet état des choses, mais cela chagrine beaucoup son mari.
Un jour, une de ses amies lui apprend qu'Henriette, une connaissance à elle, arrondit ses fins de mois en louant ses charmes dans une maison de rendez-vous. C'est une sorte de révélation pour Séverine, qui devient alors obsédée par ces établissements et fini par s'engager dans l'un d'entre eux, chez Mme Anaïs. Commence alors deux vies bien cloisonnées, son amour pour Pierre et la vie mondaine qu'ils partagent, et d'autre part son goût de l’avilissement, de la soumission, des étreintes animales.
J'ai été un peu déçue par le livre, je m'attendais à une meilleure analyse de Séverine et de ses actions, à la fois de la part d'elle même et de celle de l'auteur. En effet, le basculement de la vie de Séverine semble un peu trop rapide et arrive un peu sans prévenir. Nul part avant que ne soit abordé le sujet des maisons closes, elle ne semble avoir de désir charnel, hormis peut être dans une brève scène avec Husson, et encore. Cela paraît donc un peu délirant que simplement en apprenant l'existence des maisons closes, elle décide d'y travailler, et ce très rapidement, elle couche avec un client l'après-midi même de sa première entrée chez Mme Anaïs. J'ai donc l'impression que l'auteur à sauté une étape, il manque quelque chose. Par ailleurs, j'ai trouvé Séverine un peu cruche, j'aurais souhaité plus d'introspection de sa part.
Au final c'est un livre court que je recommande, la lecture est rapide et facile, mais quelque chose m'a chiffonnée. Note: 7.5/10.