Dans un trou vivait un hobbit.
Un livre beaucoup plus abordable et agréable que son illustre successeur !
Le style de Tolken, oppressant d'ennui dans Le Seigneur des Anneaux, est ici amusant, rempli d'une fine ironie, et porte haut l'aventure qui se joue dans le livre. Bilbo, hobbit tranquille et paisible, comptait bien le rester. Mais c'était sans compter sur Gandalf le magicien et treize nains déterminés à reconquérir leur montagne. Bilbo est alors emporté dans cette quête, bien différente de ce que fera Frodon par la suite, portant toute la destinée du monde dans sa main.
L'aventure de Bilbo est rocambolesque de bout en bout. Le hobbit est toujours balloté dans un monde hostile, dont il n'a rien à faire (il songe au moins une fois par chapitre à son chez-soi, au coin du feu, avec du bon tabac), obéissant juste à son côté Touque... L'odyssée de Bilbo est d'ailleurs très drôle, pleine de gaffes et de joutes verbales. Moins enclin à pousser la chansonnette que les livres du Seigneur des Anneaux, l'ambiance reste malgré tout féérique et ravissante.
De nombreux passages sont savoureux. Les énigmes dans le noir tiennent leur réputation de moment culte du livre, bien que j'ai préféré l'échange entre Bilbo et Smaug, personnage quasi-déifié durant toute l'histoire, et qui tient ses promesses. Je regretterai juste la fin, un peu trop vite expédiée à partir de la réunion des cinq armées...
Un très bon moment de lecture donc, divertissant à souhait et qui surtout donne envie d'en savoir encore plus sur cette Terre du Milieu dont on ne connait finalement peu de choses à l'issue de cet épisode 'anecdotique'...