J'ai adoré la BD Zaï Zaï Zaï Zaï.
Mais je suis passé totalement à côté du livre qui reprend (un peu) ce type d'humour absurde.
Avec ce type d'ouvrage, il ne semble y avoir que 2 voies :
- l'enthousiasme,
- l'incompréhension.
Avec Fabrice Caro, je suis donc passé de l'un à l'autre.
Incompréhension car :
- j'ai été déçu par la portée du livre,
- l'humour noir - quand il perd sa subtilité - trouve facilement ses détracteurs.
Fabcaro aime croquer le non-sens de la vie, telle la grandiloquence de scènes de vie qui virent brutalement à la vulgarité.
Un peu comme si nous traversions cette existence comme des danseurs de claquettes (de Broadway) maladroits et mal à l'aise.
C'est évidemment la colonne vertébrale et la force de ce livre : la succession de cartes postales triviales qui ressemblent à s'y méprendre à notre quotidien.
Mais j'avoue qu'il en faut plus pour me séduire lorsque je plonge dans un roman.
J'apprécie :
- les valeurs portées par les protagonistes.
- les sujets et les thèmes cachés derrière les intrigues.
- les ambiances, qu'elles soient implicites ou finement décrites.
- les styles littéraires recherchés et revendiqués.
Le roman de l'auteur ne coche aucune de ces 4 cases.
Aussi les situations croquées avec puissance dans les BDs de l'auteur m'ont paru - bien loin d'être ici toutes comiques - peu attirantes, vulgaires et vides.
Le non-sens poussé à son paroxysme comme thème central d'un récit a donc été pour moi source d'indifférence et de désamour.
Bref un ouvrage pour ceux qui veulent trouver une lucarne mi comique, mi mélancolique dans la littérature.
Mais une oeuvre somme toute bien dérisoire.