En tant que grand fan de Stephen King, il me fallait rattraper ma grosse lacune concernant Ça, un de ses grands classiques. Le fait est que je n’aime pas lire un livre après avoir vu l’adaptation et je devais me détacher un maximum du téléfilm « il est revenu » vu étant gamin. Ce souvenir étant relativement lointain je me suis lancé dans la lecture de ce pavé.
Tout d’abord il faut arrêter de croire que Ça est l’histoire d’un clown tueur, c’est tellement plus que ça et heureusement au final ! Le clown n’est qu’une des apparences de Ça, qui n’est autre que le symbole du mal prenant la forme de toutes nos peurs.
Non, Ça est avant tout un livre sur l’enfance et c’est là qu’il trouve sa vraie valeur. King nous offre un hommage à cette période de nos vies avec des personnages très attachants qu’il prend le temps de décrire comme à son habitude dans un récit ultra détaillé où une bande de gamins affrontent les choses les plus horribles, avec le coté surnaturel propre à l’auteur, mais aussi la fin de l’enfance. Alors oui, c’est long, on bascule entre les différents personnages mais également entre le passé et le présent, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle ; car finalement derrière Ça, derrière les monstres, il y a la métaphore de nos vies, le passage de l’enfant à l’adulte avec ses joies et ses douleurs.
Donc arrêtez de croire que Stephen King n’est qu’un romancier pour adolescents en mal de frissons, c’est avant tout un maitre dans l’art de dépeindre l’être humain avec ce qu’il a de meilleur en lui mais aussi ce qu’il a de pire. Ce livre en est le parfait témoignage.
Ça est partout, Ça est en nous, Ça s’immisce dans notre vie car Ça n’est jamais très loin, Ça est toujours tapi dans un recoin sombre prêt à bondir sur vous…