un livre très court mais qui fait sourire et surtout réfléchir.
Ce court roman raconte l’aventure d’une poignée de kanaks enlevés à leur île pour venir agrémenter l’exposition coloniale de 1931 à Paris.
Contrairement aux promesses qui leur ont été faites, on les traite comme des animaux, on les force à assurer un spectacle dégradant qui ne correspond pas à leur vrai mode de vie.
A un moment, ils sont séparés. Grocéné a juré de veiller sur sa promise et met donc tout en œuvre pour la retrouver. Il s’évade du site de l’expo et s’aventure dans la grande ville à la recherche de sa fiancée. Il s’ensuit de truculentes péripéties à travers Paris où la mégapole est vue par les yeux de quelqu’un qui vit dans la nature sans avoir aucune idée de ce que peut être le métro ou les feux rouges.
Si certains passages sont drôles, l’ensemble donne plutôt une impression tragique et amère. A l’époque du colonialisme triomphant, les idées d’égalité ne s’appliquaient pas aux « sauvages » et bien peu les défendaient, même s’ils étaient venus se faire tuer dans la grande guerre quelques années plus tôt. L’histoire est racontée sous forme de flashback lors de évènements ayant secoué la Nouvelle-Calédonie il y a quelques années.
C’est un livre très court mais qui fait sourire et surtout réfléchir.
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