Un mois de lecture extatique garantie
Tout a été dit sur Cent ans de Solitude… C’est un sacré pavé et il faut prendre le temps de l’amadouer, tant les épisodes et les personnages s’enchainent et s’entremêlent. Avec un arbre généalogique comme on en trouve sur wikipedia, le plus gros souci est déjà résolu !
Reste de ce sommet de littérature des qualités à foison : une narration exceptionnelle, une histoire luxuriante et foisonnante, il est dur de reprendre son souffle entre les chapitres.
Gabriel García Márquez a le souci du détail et dépeint milles et une anecdote, à croire qu’il a accompagné la famille Buendia pendant cent ans et noter leurs moindres faits, gestes et bizarreries. Car il y en a de la bizarrerie chez Gabriel García Márquez, son réalisme saupoudré de magie est tellement percutant et haut en couleur qu’on déguste son livre les yeux grands écarquillés.
La dynastie des Bundia et la ville de Macondo sont attachants dans toute leur folie et destiné, mais mon personnage préféré restera certainement la maison d’Ursula et José Arcado Buendia : on la sent vivante, palpitante, s’agrandissant, s’abimant, se rénovant au fin des ans, préservée du temps ou rongée par la végétation, toutes les pulsations de sa vie sont magnifiquement dépeintes.
Voilà pour tout ça, Cent ans de Solitude est une grosse pépite à lire d’urgence, tout en poésie baroque et exotique. Avec ses différents niveaux de lecture, son symbolisme et son aura mythologique, Gabriel García Márquez nous emmène très loin... Un vrai génie de l’écriture.