J'avais des doutes sur l'intérêt de lire un tel bouquin de 437 pages qui parlait d'un village imaginaire perdu de Colombie, Macondo, et dont le thème était la malédiction d'une famille, victime de la solitude.
Après les paroles magiques "Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Auréliano Buendia...", j'étais possédé par l'histoire, possédé sûrement par les sortilèges de Melquiades, le magicien gitan qui apportait les inventions venant de l'extérieur.
La famille Buendia m'est devenue proche et je me suis attaché aux aventures de José Antonio, puis à celles du colonel en train de fabriquer ses petits poissons en or, puis à Remedios-la belle la bien nommée, puis à celles des enfants sur six générations.
Comme dans un poème épique ou une saga nordique c'est tout un monde à la fois réel et totalement imaginaire,avec des intrusions salutaires de l'irrationnel que j'ai découvert avec enchantement, porté par un style fluide, foisonnant et chatoyant comme le plumage du perroquet de la couverture.
Cent ans de solitude mérite amplement sa réputation de chef d’œuvre de la littérature sud-américaine.