César Birotteau, commerçant naïf et monarchiste, arrive à percer à Paris, dans le milieu des cosmétiques et faire fortune, entouré d'un soutien familial, avant de sombrer bien plus vite, des suites d'une faillite commerciale, du fait d'une assez grande naïveté, sa probité ne réussissant à plaider sa cause auprès des financiers.
Ce roman divulgue les méandres de la réussite sociale sous la Restauration, du milieu d'affaires, complaisant avec les détenteurs de la réussite, tout de suite distant en cas de décapilotade. Un cours de droit des faillites et des affaires et du fonctionnement des tribunaux de commerce est ici divulgué, de manière instructive, au risque de paraître par moment rébarbatif, mais il sert à comprendre les arcanes d'un système, qui a toujours cours en grandes parts. Sombre à l'envi et appuyé d'un style flamboyant, comme à l'habitude de l'auteur, cette oeuvre est représentative de ses écrits, pour le meilleur. Après, il ne faut pas être déprimé pour s'attaquer à ces monuments de sarcasmes et de réalisme.