Quel joli titre qui nous rappelle une chanson dont la mélodie sirupeuse nous vient de suite en tête ! Mais le lecteur déchante vite car dès la première phrase :" Le bébé est mort.", le décor est planté. Pas de suspens inutile: le bébé est mort, tué par sa nounou. Le bébé s'appelle Adam. Sa grande soeur, Mila, est dans un état critique.
Le tour de force de l'auteur est d'avoir su nous avouer la fin de l'histoire afin que l'on s'attache plus librement au déroulement des faits et que l'on essaie de percevoir le ou les moments où tout a basculé.
Car tout semble bien commencer: Paul et Myriam prennent Louise à leur service comme nounou lorsque Myriam, lasse de jouer la mère au foyer, décide de reprendre son activité d'avocate.
Louise est une femme veuve sans enfant à charge qui dès les premières heures révèle une compétence extraordinaire. S'occupant à merveille des enfants, qui l'adorent, elle devient vite indispensable car du jour au lendemain l'appartement est propre et bien rangé, les repas faits de bons petits plats attendent le couple surmené tous les soirs.
Mais voilà, Louise n'est pas seulement cette nounou et femme d'intérieur parfaite. Elle a aussi sa part d'ombre et un passé bien moins reluisant que sa mise parfaite et stricte ne laissent supposer.
Ce roman se lit d'une traite car on est happé par ces personnages. La situation devient de plus en plus oppressante, les relations de plus en plus tendues. Et la dernière phrase vous coupe le souffle.
Un roman qui va certainement glacer le sang de nombre de parents de jeunes enfants....
Une belle découverte de la rentrée littéraire