Une histoire qui pouvait être intéressante, mais les réflexions philosophiques du personnage ralentissent l'avancée de la narration.
Jean Bosmans se souvient, avec certains lieux précis qu'il fréquente, d'un passé flou qu'il essaie de clarifier au fur et à mesure de ses explorations et de ses rencontres.
L'écriture de monsieur Modiano sur ce roman-ci est teintée d'une poésie colorée et agréable. Cependant, les discours internes et les spéculations du protagoniste font tourner l'intrigue au ralenti. Intrigue qui d'ailleurs ne devient importante qu'à partir de la moitié du livre aux cent soixante huit feuilles...
Certes le sujet principal c'est l'existence passée et l'éclaircissement de cette dernière. Mais ce qui est vraiment dommage, c'est que l'action pouvait gagner en puissance, notamment grâce aux personnages de Michel Degamat et René-Marco. Mais la prépondérance de la dissertation intérieure du protagoniste pénalise grandement l'intrigue mystérieuse qui, malheureusement, restera toujours en arrière plan.
Le déséquilibre entre observations - introspections et action - continuité est trop net pour rendre la lecture de ses pages véritablement passionnante.