Sur fond de désastre écologique, une multinationale a racheté la Grèce, trop endettée, et ses citoyens sont devenus des salariés. Chien 51 est un roman de science fiction qui reprend les ficelles de la dystopie : une crise migratoire, des classes sociales cloisonnées dans une ville où la liberté de circulation n’existe pas, des pauvres qui se réfugient dans la drogue pour oublier les souffrances et les injustices qu’ils subissent, une technologie transhumaniste qui profite aux plus riches, une nature hostile, la violence et la corruption qui gangrènent la société…
Rien de vraiment original, tout ou presque résonne avec du déjà lu, déjà vu.
Si l’auteur en était resté là, je n’aurais certainement pas lu ce roman jusqu’au bout.
Zem Sparak, le héros, est policier dans la zone 3, celle de la misère. Il se retrouve obligé de collaborer avec Salia, une enquêtrice de la zone 2.
Ce qui semblait n’être qu’un meurtre anodin de la zone 3 pourrait les conduire à faire tomber des têtes au plus haut sommet de l’entreprise…
Heureusement donc, ce roman est plus un polar qu’une œuvre de science fiction. Le cadre dystopique n’est là que pour renforcer les réflexions sur notre humanité, nos valeurs et nos lâchetés. Mais ce qui tient réellement en haleine le lecteur de la première à la dernière page, c’est l’envie de savoir, de comprendre, de traquer le meurtrier.