Le docteur Samuel Fergusson est un imminent scientifique anglais qui n'aime rien tant que les voyages et la science. Voyager dans l’intérêt de la science revêt donc un intérêt tout particulier pour lui. Ambitieux et téméraire, il organise un voyage en Afrique à la découverte des sources du Nil. Accompagné par son ami Richard Kennedy, grand chasseur écossais et de son homme à tout faire, Joe, il entreprend un voyage en ballon afin de traverser l’Afrique d’ouest en est, de Zanzibar à Saint Louis.
S’appuyant sur les écrits et cartes d’expéditions précédentes, le voyage se veut une découverte de l’Afrique vu du ciel. A l’époque le continent est encore méconnu des européens qui meurent souvent lors de la traversée des terres, de maladie ou tout bonnement tués par les autochtones. En effet, pour l’homme blanc les contrées inexplorées de l’Afrique sont pleines de dangers et rares sont ceux qui en sont revenus. C’est pour cette raison que le docteur Fergusson a choisi la voie des airs et ses dangers moins nombreux.
Le voyage n’est pas de tout repos et la chance n’est pas toujours de leur côté. Entre violente tempête, traversée d’un désert privé d’eau et de vent, ou attaque animal, les trois amis ont fort à faire pour rester en vie. Et quand tout semble bien se dérouler dans le ciel, c’est de la terre et des hommes que leur vie se trouve menacée. Toutes ces épreuves ne rendent le voyage que plus vivant et captivant. Ponctué d’anédoctes des précédentes expéditions, le récit ne laisse aucun temps mort et invite à la découverte d’un continent à la nature sauvage et diversifiée dont la beauté semble dissimuler autant de dangers que de trésors.
Ces Cinq semaines en ballon auront été pour nous un merveilleux voyage, un peu long à se mettre en place, fait de descriptions scientifiques et d’observations géographiques qui nous rappellent combien le monde est magnifique et la nature mérite d’être préservée dans ce qu’elle a de plus sauvage. Désuet, le langage employé pour parler des africains nous rappellent aussi le chemin parcouru culturellement et celui qu’il reste encore à parcourir pour faire taire les inégalités.
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