L'auteur de Soie (220 000 exemplaires) est, à l'instar de Gould, le personnage principal de City, un petit génie.
Celui de Baricco s'exprime dans cette incroyable créativité, cette faculté à inventer et mêler les histoires, à perdre le lecteur pour mieux le retrouver, dans cet art du dialogue et des répliques qui tuent.
Gould, 13 ans, est, lui, un petit génie un peu solitaire. Amateur de football (tiens tiens), il s'improvise aussi commentateur de matches de boxe dans ses toilettes. Il est toujours flanqué de ses deux complices terribles, Poomerang (muet), et Diesel (un géant).
Shatzy, elle, est une autre rêveuse, plus âgée. L'oeuvre de sa vie tient dans un western, qu'elle imagine jour après jour. Leur rencontre va changer leurs vies. Tous les deux vont se protéger, et s'aider à rêver.
City est un incroyable bouquin. De western en matches de boxe, de l'université à l'armée en passant par une description sublimissime des Nymphéas (tableau de Monet) ou du but (de foot) rêvé, le lecteur est plongé dans un maelstrom furieux. Un puzzle difficile à comprendre au départ, mais qui révèle ses subtilités et ses secrets à qui voudra bien s'accrocher. Ce livre le mérite, tant il est attachant (comme ses personnages) et marquant.
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