S'apprêter à lire un bouquin de Cronenberg, c'est un peu comme s'attaquer à une boite Nanoblock à deux ans et demi : on comprend qu'on a quelque chose devant nous qui a l'air trop cool mais par contre t'es incapable de dire pourquoi et tu sais que par moment t'as des sacrés noeuds qui se forment au niveau de ton cerveau.
Le réalisateur du Festin Nu et de Cosmopolis nous emmène cette fois entre Paris, Tokyo et Toronto, dans une histoire sponsorisée par Apple qui parlera forcément aux plus photographes d'entre vous. Termes techniques, technologiques, et.
Enfin bref il doit y avoir au moins 10 pages par chapitre dans lequel figure un produit dérivé crée par Steve Jobs mais eh ?
La lecture nous fera également penser au couple de philosophes français Beauvoir/Sartre, et on remercie Cronenberg de s'intéresser à la culture française sans faire de grosses bourdes.
Pour le résumé du 4e de couverture, on dira juste qu'un couple de photographe consumériste au possible et tous deux envoyés sur deux affaires différentes vont devoir élargir leurs connaissances en matière de cannibalisme, de philosophie, de médecine, de psychologie et de putainarrêtedejoueravecmesnerfs.
370 pages d'angoisse qui monte crescendo, autant vous dire qu'on voit rien venir et qu'on a beau s'attendre à ce que l'histoire prenne une tournure glauque on en sera toujours loin du compte.
Le genre de bouquin que t'adores ou que tu détestes et qui donc est pour moi une sacrée réussite.