Ce ne sont pas vraiment des contes mais un recueil de nouvelles assez courtes (quatre à six pages) paru dans différents journaux de l'époque comme Le Gaulois (non, rien à voir avec une marque de poulet pané puisque c'était un quotidien politique et littéraire) ou Le Gil Blas dans les années 1880.
Maupassant s'intéresse à ces paysans normands, ces bourgeois parisiens qu'il juge plutôt sévèrement. Les paysans sont cupides, avides d'argent, se souciant trop du qu'en dira-t-on. Les citadins, eux, ont des problèmes moins terre à terre mais tout aussi importants : peine de cœur, secrets de famille que ce soit infidélité ou abandon d'enfant. Ce qui causera leur mort.
Plusieurs histoires sont racontées à la première personne via des souvenirs de jeunesse de la personne concernée. Maupassant se régale également à décrire les paysages d'Etretat, de la Corse. Un champ de blé, une forêt, des vaches en train de brouter dans une prairie et il est tout à fait capable de broder dessus pendant une demi-page. Ce qui pouvait me barber à l'école me touche un peu plus aujourd'hui. Car l'amour de l'auteur pour la nature me paraît sincère et peut-être parce que c'est le portrait d'une France profonde, paysanne, rustique, qui n'existent plus aujourd'hui.