Si tu pensais que les flics étaient toujours du bon côté de la loi, Corruption de Don Winslow est là pour te montrer que dans certains coins, la frontière entre héros et pourriture est aussi fine qu’un ticket de caisse.
L’histoire ? Bienvenue à New York, où Denny Malone, super-flic et légende vivante du NYPD, fait la loi à sa manière. Sauf que sa manière inclut un peu trop de deals foireux, de combines bien huilées et de magouilles bien planquées. Jusqu’au jour où il se fait choper… et que sa descente aux enfers commence. Parce que quand tu es un ripou qui a trop joué avec le feu, il n’y a plus de bonne sortie.
Le gros point fort ? L’intensité. Winslow sait écrire le polar noir, brut et sans concession. Son New York sent la sueur, la peur et le sang, et ses personnages sont d’une complexité fascinante. Denny Malone, anti-héros parfait, est un mélange de charisme et de désespoir, et on le suit dans sa chute avec un mélange de fascination et de malaise.
Le hic ? C’est dense et parfois répétitif. L’immersion dans la corruption est totale, mais certains passages tournent un peu en rond. Et si tu cherches un flic avec une rédemption hollywoodienne, tu risques d’être un peu déçu : ici, personne n’est vraiment propre, et la justice n’a rien de moral.
Bref, Corruption, c’est un polar poisseux et magistral, un plongeon en eaux troubles où tout le monde est un peu pourri et où la survie se joue à coups de trahisons. À lire si tu veux un thriller nerveux, sans héros, mais avec une tension qui te serre à la gorge jusqu’à la dernière page.