On dit souvent que tout le monde a lu la préface de Cromwell et que personne n'a lu la pièce... Ce n'est pas si faux que cela.
Cette pièce monstrueuse par sa taille est une sorte de manifeste de ce que sera le drame romantique. Ecrite à 25 ans, en quelques mois par le père Hugo (alors petit pair mais les deux font la paire), cette pièce m'a simplement semblée fabuleuse. Imontable et imontée, elle préfigure en mieux ce que sera le théâtre de fauteuil voulu par Musset. De multiples intrigues s'entremêlent et se confondent dans l'anti-destin de Cromwell, Homme avant tout et pleinement maître de ses choix bien qu'ils ne soient pas toujours en accord avec ses désirs. Il n'y a pas de fatum, ce qui arrive est calculé par les personnages même et si le hasard parfois déjoue leurs plans, ce n'est que du hasard. Chaque personnage incarne la condition humaine, chaque personnage est avant tout un Homme et pour chacun l'on pourrait dire "Ecce Homo", "Voilà l'Homme".
Un grand drame dont je ne peux finalement pas faire une critique convenable, je ne peux qu'essayer de faire partager mon enthousiasme. J'en suis désolé mais je ne peux pas faire mieux, et c'est déjà beaucoup.
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