Suite de mon exploration du monde si particulier de Lewis Carroll et de son Alice en particulier avec sa suite, "De l'autre côté du miroir", qui, je dois bien l'admettre, m'aura bien moins passionné malgré toute ma bonne volonté.
Miroir déformé et décalé de notre bonne société, "De l'autre côté du miroir" joue toujours avec les mots, avec la grammaire, s'amuse avec les tournures de phrases, avec un sens du non-sens poussé à son paroxysme mais qui n'aboutit malheureusement qu'à un récit étrange et touffu, maladroit et confus, dont j'ai eu toutes les peines du monde à saisir la véritable portée.
Alors que "Alice in Wonderland" parvenait à conserver un semblant de rigueur au milieu de tout ce bordel ambiant, j'ai eu la désagréable impression ici que Carroll partait dans tous les sens, ne proposait finalement pas grand chose et ne retrouvait que partiellement la magie et la folie furieuse des aventures précédentes.
Malgré ces réserves, le monde imaginé par l'auteur n'en reste pas moins séduisant et plusieurs passages font leur petit effet, tranches de délire parfois drôles, parfois inconfortables, peuplées d'êtres tous plus déjantés les uns que les autres, amusante satire philosophique de l'éducation british.