J'ai été touché dès le début par le personnage de Charlie. Sûrement cela fait écho à mon grand frère schizophréne (né en 84) qui a en réalité la mentalité, le comportement et l'intelligence d'un enfant sur beaucoup de points. J'ai aussi vu ses compétences s'amenuir à mesure que le temps avançait, de son internement et sa prise de médicaments.
Exemple bête mais, dans notre enfance, il n'est plus arrivé à me battre sur aucun jeu vidéo que l'on avait. Je faisais en sorte de jouer moins efficacement, d'être moins fort pour ne pas le dégoûter et le déprimer. Puis on finit par ne plus jouer ensemble. Maintenant, après plus de 10 ans d'internement, il ne peut que difficilement jouer a un simple jeu.
Récemment il m'a écrit pour me demander si j'arrivais à "parler dans ma tête".
Il me regarde de sa fenêtre, je le regarde de ma fenêtre. On ne peut assurément pas vivre la vie de l'autre.
J'ai l'impression que je pourrais écrire une 2e livre de la sorte, mais autobiographique :(.
J'ai terminé la dernière page, j'ai commencé à avoir les yeux rouges. Je me suis tourné vers ma conjointe et ai dit l'air béta : "J'ai terminé le livre", puis j'ai éclaté en sanglot.
Bon courage Charlie Gordon.
Bon courage mon Charlie.