c’est un court roman, principalement constitué de dialogues, où l’on suit Lennie, un grand gaillard un peu simplet, et George, deux ouvriers agricoles. Lennie, derrière son apparence de colosse, est comme un enfant inconscient de sa force, qui aime toucher ce qui est doux, que ce soit des petites souris, des lapins, des chiots ou la robe en soie d’une femme. George représente l’ami, le protecteur, le guide. À travers certains de ses propos, on sent que George perçoit Lennie comme un poids, un boulet, mais pour d’obscures raisons, il refuse de se séparer de Lennie, peut-être pour se servir de la force de cet homme pour intimider quiconque tenterait de s’en prendre à lui, ou peut-être parce qu’il est tenu par une promesse faite à la tante de Lennie. En tout cas, malgré tout, on sent que quelque chose de fort les unit.
Ce roman, c’est le tableau d’une Amérique rurale, où on retrouve un phrasé particulier, celui des personnes de peu d’éducation, mais surtout le portrait de cette amitié étrange mais puissante entre ces deux hommes que tout oppose. Le final est particulièrement émouvant.