Bon, je surnote un peu, car évidemment un dictionnaire amoureux ne vaudra jamais un grand roman qui vous emporte et vous bouleverse.
C'est un ouvrage qu'on lit de manière intermittente, par petites séquences de 10, 20 ou 30 pages.
En plus Pierre Lemaitre se montre parfois agaçant par ses parti-pris un peu faciles et redondants : en gros, il aime tout (même Guillaume Musso) sauf Agatha Christie, Ruth Rendell et Camilla Lackberg, des auteurs qui ne risquent pas de le lire, quel courage! (bon, pour Lackberg on ne peut pas le blâmer!).
Par ailleurs, Lemaitre se présente comme un auteur de gauche (ça me va très bien), donc à ses yeux tous les romanciers qui abordent des thématiques sociales et parlent des petites gens sont forcément intéressants (je caricature à peine).
Malgré ces quelques réserves, son "Dictionnaire amoureux du polar" reste une vraie mine d'or, y compris pour un lecteur assidu, car on y découvre des bouquins ou des auteurs méconnus, tout en ayant plaisir à croiser ceux que l'on connaît déjà.
Surtout, c'est un ouvrage qui donne envie de lire, tout simplement, et qui atteint donc son objectif premier. En prime, le livre donne également envie de regarder des films (et même quelques séries télé), car on s'aperçoit que de nombreux romans ont connu des adaptations au cinéma, parfois anciennes ou méconnues : par exemple, "Je suis un assassin" de Thomas Vincent, est en réalité une adaptation du "Contrat" de Donald Westlake, ce que j'ignorais (bon, le film est mauvais, mais c'est un autre sujet).