Six étudiants inséparables décident de fêter leur diplôme en se réunissant dans une cabane perdue au fond des bois, propriété des parents de l’une d’entre eux. Le but étant de se libérer complètement et de s’adonner à une pure orgie sexuelle. Ce qu’ils ignorent, c’est que non loin de là, une famille complètement dégénérée a l’habitude de faire disparaître les touristes qui se perdent dans le coin, et ce par tous les moyens horribles qui passent par leur caboche…
Lorsque j’ai lu le résumé de ce roman, j’ai tout de suite compris que j’allais probablement lire le livre le plus barré que j’ai jamais ouvert. Et c’est bien le cas. « Tu aimes l’horreur? Tu aimes le cul? Si je te dis gode-tronçonneuse, ça te fait peur? » Voilà, le ton est donné. C’est parti pour 250 pages d’horreur et de sexe, réunion improbable entre American Pie version Rocco Siffredi et Massacre à la tronçonneuse. L’auteur connait ses classiques, depuis les personnages qui résument à eux seuls tous les clichés des films pop-corn américain: le beau-gosse champion de sport, sa copine canon et première de la classe, la fille coincée qui se libère soudain, le mec un peu gringalet raté…En face, une famille, dominée par la présence de « la mère », qui mène sa progéniture d’une poigne de fer, les deux fils qui enlèvent, agressent et tuent sans vergogne, et la fille un peu demeurée qui n’a qu’une envie, découvrir la vie. C’est tellement poussé à l’extrême qu’on imagine aisément le plaisir de l’auteur lors de la rédaction de cet ovni littéraire. Les scènes de cul défilent à une cadence infernale et rien dans les détails n’est épargné. Comme les morts d’ailleurs. Bref, un livre dément, foutraque, excessif à tous points de vue, mais qu’on n’arrive pas à reposer une fois ouvert. Il fallait oser, et Olivier Bruneau a réussi haut la main!
Une précision cependant: si vous êtes allergiques à ce genre de littérature crade et déjantée, si la simple évocation d’un phallus vous file la nausée, passez votre chemin, ce livre n’est décidément pas fait pour vous!