Dr Sleep, qui comme son nom l'indique, endort
Mais bon sang, lorsque je vais sur internet lire les avis sur la suite de "Shining" d'un de mes auteurs fétiches, Stephen King, je ne trouve que des critiques dithyrambiques.
Alors Danny, le héros de Shining a grandi, il a toujours le don et comme son père c'est un alcoolique qui touche le fond. Il retrouve peu à peu gout à la vie et perd son envie de boisson dans les bras d'une petite bourgade étasunnienne tout en aidant une autre jeune fille elle aussi pourvue du don.
Alors il faut savoir que Stephen King a eu des problèmes de boisson, et donc il en parle. Il en parle, mais il en paaaaaaaarle. Je crois qu'on a compris le message.
Le roman est sans surprise, sans cadavre derrière le placard à balai. L'action se passe dans les 20 dernières pages du livre, puisqu'il pose les fondations de sa fin tout au long de ses loooongues 250 premières pages.
Stephen King a changé. J'ai dévoré Shining, Simetierre, Charlie, Carrie, Cujo, Marche ou crève, Minuit 2/4, Dolores Claiborne, Misery, la ligne verte, sac d'os, Running man, Dead Zone, Christine, les yeux du dragon. J'ai légèrement moins aimé Ça, je n'ai pas accroché aux Tommyknockers, Bazaar m'a refroidie, Désolation ne m'a pas laissé un grand souvenir et Dreamcatcher pouvait mieux faire. J'ai trouvé Roadmaster pas mal du tout après une traversée du désert si je puis dire.
Bref, je ne parle pas d'un auteur dont je ne connais pratiquement rien, j'aime réellement Stephen...
Pourtant, même si j'ai aimé revoir Danny comme un vieux pote perdu de vue, j'ai trouvé le roman fadasse. La fin prévisible, les combats astraux un peu poussés par les cheveux, les révélations sur l'arbre généalogique de Danny un poil trop télescopées pour être vraies (on est d'accord c'est une fiction).
Je crois que je suis une fan des premiers Stephen King, ceux ou l'on attendait pas de lui qu'il ponde un chef-d'oeuvre tous les ans avec la pression inhérente à ce genre de super-pouvoir ("un grand pouvoir implique une grande responsabilité") mais après un moment, j'ai eu l'impression qu'on lui avait pressé tout le jus à ce pauvre Stephen.
Alors j'attends, parce que Stephen c'est un grand, c'est du bon, j'attend avec impatience une cuvée digne de ce nom. Je sais que la dégustation s'avérera inoubliable, mais pour l'instant Doctor Sleep est une année frelatée.