En attaquant Double Hélice, je ne savais pas à quoi m'attendre. Je savais juste que le livre prenait un aspect plus S-F, qu'il était totalement différent de la suite du film, qu'il en existe une adaptation cinématographique un peu oubliée, eeeeeet... c'est à peu près tout. Je suis donc rentré dans cette lecture sans en savoir beaucoup plus que le résumé de la quatrième de couverture.
Et j'ai tout simplement adoré ce thriller médical teinté d'horreur. Parce que, même si l'horreur n'est pas au premier plan, elle est bien présente, et elle est particulièrement bien menée et écrite. Pour tout avouer, j'ai même eu un mal fou à me décrocher de la lecture.
Ando est un protagoniste que j'ai trouvé beaucoup plus abordable qu'Asakawa dès le début du livre. La blessure de la perte de son fils, la façon dont sa relation avec ses collègues et avec Mai se dessinent, la façon dont la narration passe par son point de vue, tout cela en fait un personnage que j'ai trouvé crédible et intéressant.
Certaines scènes, comme la visite par Ando de l'appartement de Mai, avec la présence invisible d'une créature qui se révélera plus tard être Sadako réincarnée, mettent extrêmement mal à l'aise d'une façon magistrale.
En revanche, je ne sais toujours pas si c'est grâce à une meilleure traduction, ou si c'est la façon dont l'auteur écrit la narration du point de vue d'Ando par rapport à celle du point de vue d'Asakawa, mais j'ai beaucoup plus apprécié le style de Double Hélice à celui de Ring. Il convenait parfaitement au côté glauque de ce thriller médical et au personnage principal.
En partant dans une direction un peu différente, et tout de même tout à fait logique par rapport au premier volume de la trilogie (avec l'aspect médical bien plus en avant), Double Hélice est une suite qui, à mes yeux, relève le défi d'être meilleure que son prédécesseur.