J'ai beaucoup aimé. Avec toutes les histoires de vampires qui circulent en ce moment, retourner à la base, aux origines, bah ça fait plaisir. Le vampire, pour Bram Stoker, est certes pâle, mais il retrouve toutes ses couleurs pendant son sommeil, qui a effectivement lieu la nuit, mais dans des caisses en bois remplies de terre plutôt que dans des cercueils. Le vampire est extrêmement intelligent, quoiqu'égoïste, ce qui parfois lui joue des tours. Il a certes des pouvoirs tels qu'une force extraordinaire, ou encore la possibilité de se transformer en chauve souris, de contrôler les éléments et les animaux, mais tout cela dans une moindre mesure et sous certaines conditions. Le vampire est donc extrêmement puissant, mais pas imbattable pour autant. Ah, et le vampire pue, aussi. Il dégage une "odeur âcre".
Tout d'abord, le fait que la narration se fasse sous forme de lettres/journaux intimes/coupures de journaux/transcriptions de documents audio m'a d'abord laissée sceptique, mais au final, ça passe très bien. Cela permet d'avoir plusieurs points de vue sur un même évènement, plusieurs ressentis. Malgré quelques niaiseries et autres émotions un peu sur-jouées, l'intrigue est très prenante, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. On ressent tout de même les clichés de l'époque : les femmes sont des victimes, les hommes les sauvent (ou pas); les hommes passent à l'action pendant que les femmes attendent sagement leur retour. Le sexe faible, tout ça, c'était bien dans les mentalités à l'époque de Monsieur Stoker !
Mais sinon, franchement, rien à dire, c'était vraiment intéressant, avec des descriptions sublimes et un style superbe. Je le conseille vivement !