Des murmures que je n'ai pu ouïr
L’histoire se passe au XIIe siècle. Une jeune fille, Esclarmonde, décide de braver tous les interdits de l’époque, en allant à l’encontre de la décision de son père.
Au lieu d’accepter le mari qu’on lui a choisi, elle décide de consacrer le restant de sa vie à Dieu, et de se faire enfermer dans une tour, se coupant ainsi du monde extérieur.
Un malheureux hasard fait que cette jeune vierge tombe enceinte la veille de son isolement, et qu’elle donne miraculeusement naissance, neuf mois plus tard à un enfant, cultivant ainsi le mystère autour de sa sainteté, et attirant de plus en plus de pèlerins.
L’histoire qui touche, sans en avoir l’air, au mythe de l’immaculée conception, à la naïveté des gens « ordinaires », à leur dévotion et leur intime conviction de tout ce qui n’est pas palpable, aurait pu être intéressante si elle ne contenait pas quelques contradictions et quelques pistes effleurées sans être creusées.
Comment est-ce qu’une jeune fille, pleine de vie, dans la force de l’âge, qui condamne la misogynie ambiante et déplore les restrictions quant à sa liberté, décide de son plein gré, de s’enfermer pour le restant de ses jours ?
A mi chemin entre le réel et l’imaginaire, à des années lumière du merveilleux et en plein dans l’ennuyeux, ce livre semble tourner le dos à son potentiel.