Cette journaliste américaine établie en France se penche sur la rafle du Vol d'Hiv, et, pour se motiver, comme pour donner plus de réalité palpable à son récit, elle se concentre sur l'histoire d'une rescapée qui a perdu toute sa famille. "Elle s'appelait Sarah". Or cette histoire individuelle finit par prendre le dessus, au point d'obnubiler la narratrice, qui devient elle-même enceinte. Ses investigations la mènent loin, et elle ne cesse de s'interroger.
Il parait nécessaire de s'interroger sur cette page sombre de notre histoire nationale et de rendre hommage aux victimes, y compris par le biais d'une histoire fictive, pour rendre ce récit plus prégnant. Cette narration est composée de manière réaliste et forte, noire et belle. Bravo !